vendredi 3 avril 2009

Le cirque de Calder

*Qui est Calder ?*

Très bonne question pour laquelle je n'aurais pas la prétention de connaitre la réponse. Au moins ça, c'est dit. Par contre, connaissons nous Calder ? Oui. Tous.

Pourquoi ? pour une raison très simple, qui est que nous avons tous eu des suspensions mobiles au dessus de nos couffins, ou que nous en avons tous déjà vu au moins une fois.

Mais réduire Calder à ses suspensions n'est pas logique. Même si il est certainement responsable de cet engouement autour de ce type de modules, admirables en soit car fascinant pour tous, plus particulièrement pour l'éveil des nourrissons, il est également essentiel de ne pas écarter la part de gigantisme qui constitue son œuvre.


L'araignée Rouge via My garage is good 4 bricolage

En effet, gigantisme dans le nombre puisqu'il possède plus de 2000 réalisations à son actif, mais également dans leurs envergures aussi bien pour les mobiles que pour les sculptures. Vous connaissez certainement tous, au moins les Parisiens, L'Araignée Rouge trônant de toute sa masse à la Défense. Pour ceux qui ont également eu la chance de visiter le Guggenhiem de Bilbao, vous avez également put y trouver certaines de ses œuvres.

Outre ces réalisations, l'une des plus envoutante reste certainement son Cirque. Le Cirque de Calder, résultat de plus d'une décennie de travail, entamée bien avant son arrivée à Paris, et qui l'a suivi tout le reste de sa vie.


Pour comprendre Le Cirque, il faut comprendre qui était Calder.
Avant d'être sculpteur, Alexander Calder était fils et petit fils d'artistes. Il s'est, dans un premier temps, éloigné de cette vocation familiale pour suivre une formation d'ingénieur. Élément clé de son obsession, ses études et sa formation lui permirent d'envisager et de réaliser des objets (refusant le qualificatif d'artiste pour ne pas faire offense à ses aïeux), différemment des ses contemporains. C'est à dire en mouvement !

Un mouvement non figé. La représentation du mouvement ne lui suffisant pas, il cherchait à créer des œuvres dont le mouvement et la transformation du mouvement serai perpétuelle, permettant au spectateur de fermer les yeux sur une et d'en découvrir une nouvelle en les ouvrants de nouveau.

Le Cirque est le parfait exemple de cette volonté. Constitué de matériaux très simples (bouchons de liège, fils de fer, morceaux de tissus...), cette fantastique œuvre se présente comme étant extrêmement technique dans sa réalisation. Les mécanismes utilisés, sont travaillés, précis et offrent dans leur simplicité une certaine poésie rarement conférée à l'ingénierie.

C'est cette part de fantasme du mouvement, couplée à une vision infantile mais experte du métier d'ingénieur, qui donne toute cette poésie au Cirque. Elle à d'ailleurs permit de faire rêver la plupart des acteur du Music-Hall des années 30 Parisiennes, dont Joséphine Baker qu'il fildefera à plusieurs reprises



Véritable spectacle vivant, orchestré par un Monsieur Le Loyal à qui Calder prêtait sa voix teinté de son lourd accent, chacun pouvait admirer les cabrioles de ces petits êtres, soutenu dans leur représentations par un orchestre évoluant au gré des numéros.

En 1961, une représentation du Cirque à été filmée par Carlos Vilardebo reprenant une partie du spectacle, qui à son apogée, avait atteint plus de 120 personnages.
En voici d'ailleurs un extrait





Le Centre Pompidou vous propose une rétrospective des années parisiennes de Calder, juqu'au 20 juillet 2009 où vous pourrez goûter à la magie au rêve composant l'univers de Calder.

"Calder, les années Parisiennes (1926-1933)"

Centre Pompidou
Gallerie 2
Jusqu'au 20 juillet 2009 (jour de mes 24 ans !!!)

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